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L'Islam dans le monde

17 mars 2011

Musulmans (nationalité)

« Musulmans », désigne dans les pays de l'ex-Yougoslavie, une nationalité de slaves du sud de tradition musulmane.

Avant 1974, en Yougoslavie, s'il existait officiellement les nationalités croate, macédonienne, serbe et slovène, la nationalité bosniaque n'avait pas de reconnaissance officielle, car la Bosnie était peuplée de Serbes, de Croates et de Slaves islamisés considéré comme Croates ou Serbes. On ne leur reconnaissait donc pas le statut de peuple distinct, mais d'adeptes d'une religion.

Le nom s'écrit donc avec une majuscule, contrairement à « un musulman » qui désigne un adepte de l'islam, mais l'adjectif s'écrit aussi sans majuscule en français, comme tous les adjectifs de nationalité.

En 1974, Tito introduit la nationalité « Musulmans » (avec un M majuscule) à la demande des musulmans de Bosnie-Herzégovine ; les Musulmans deviennent alors un des peuples constitutifs de la Yougoslavie. Après les accords de Dayton en 1995, une fois la Bosnie-Herzégovine indépendante, les Bosniens musulmans demandent la reconnaissance de leur peuple en tant que nation par l'ONU, non sous sa dénomination première de « Musulmans » mais sous celle de « Bosniaques » (en bosnien, Bošnjaci, en anglais Bosniaks).

Le terme de bosniaque est l'autre adjectif qui est utilisé pour désigne les Slaves islamisés de Bosnie. Il est apparu en 1930, lorsque le gouvernement monarchiste cherche à détacher les Slaves islamisés de la désignation de "musulman", car même avant sa reconnaissance officielle par Tito en 1974, les Slaves islamisés de Bosnie étaient appelés par les Croates et les Serbes des "musulmans" non pas de façon péjorative mais tout simplement par soucis de les distinguer des Croates catholiques et des Serbes orthodoxes, alors que les trois parlaient la même langue le BCMS[3]. Le terme de Bosniaque a été remis au goût du jour au début des années 1980 par des intellectuels musulmans, comme Adil Zulfikar Pasic ou Ferid Muhic[3]. Ils le revendiquent comme terme de désignation pour tous les musulmans de langue BCMS dans la Yougoslavie, mais aussi comme désignation du peuple de l'État musulman qu'ils désirent alors créer[3]. C'est pour cela qu'aujourd'hui, dans la fédération de Bosnie, on utilise généralement deux termes: Bosniens pour tous les habitants de la Bosnie, qu'ils soient croates, serbes, ou musulmans, et Bosniaques pour les habitants musulmans, à la place de l'ancienne terminologie choisie par Tito.

La nationalité Musulman existe encore juridiquement en Serbie, en Slovénie, en République serbe de Bosnie, au Monténégro, en Macédoine et en Croatie pour désigner les Slaves de tradition musulmane. Elle est acceptée comme réponse pour la question de la nationalité lors des recensements.

Il est intéressant de noter que beaucoup de Musulmans d'aujourd'hui savent encore vers quelle époque leurs ancêtres ont été convertis à l'islam par les Turcs, ainsi que leur appartenance religieuse avant la conversion. C'est le cas par exemple du réalisateur Emir Kusturica qui savait par son père, que, avant la conversion de son ancêtre, sa famille était serbe orthodoxe et que leur conversion avait eu lieu 250 ans plus tôt [2].

(Source citée: http://fr.wikipedia.org)

 

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17 mars 2011

L’Europe a été frappée par l’onde de choc du

L’Europe a été frappée par l’onde de choc du référendum du 29 novembre 2010 en Suisse, ayant abouti à l’interdiction de la construction de minarets sur le territoire helvète. Cette décision provoque des réactions ambivalentes dans la jeunesse bosnienne, entre tristesse et incompréhension.

 

Panorama de Sarajevo sous la neige

Panorama de Sarajevo sous la neige

Il est presque deux heures de l’après-midi à Sarajevo et l’atmosphère est feutrée. Les importantes chutes de neige de la veille et de la matinée ont réduit l’éventail de couleurs à la portion congrue : blanc pour la neige, noir pour les routes et les arbres. Les montagnes qui cernent la capitale bosnienne ont elles aussi revêtu leur manteau d’hiver. On se croirait presque en Suisse ou en Autriche :  il ne manque qu’un chant de Noël et une tasse de glühwein pour donner la touche finale à cette atmosphère typique de marché de Noël et de fêtes de fin d’année. Le chant vient finalement, mais ce n’est ni « Douce nuit », ni « Mon beau sapin » : il est 13h52, et c’est l’heure d’al-asr, la prière musulmane de milieu d’après-midi. Dans le pays montagneux qu’est la Bosnie-Herzégovine, la présence de mosquées et de l’Islam est le fruit d’une très longue histoire. C’est dire que la « votation »  suisse, et plus encore son résultat, a de quoi étonner ici.

Chaque jour à Sarajevo, cet islam se donne en représentation. La pratique religieuse est assez faible dans la capitale bosnienne (environ 90% de ses habitants sont bosniaques, donc a priori musulmans) et il y a à peine plus de femmes voilées qu’en France.

L’écart entre la représentation générale de l’Islam qui peut exister en France et la réalité de la communauté bosniaque est saississant. Du coup, lorsque l’on évoque la votation suisse, c’est souvent l’incompréhension qui domine. Jasenka analyse cela comme l’expression de la « recherche d’un ennemi commun en Europe : pendant la [Seconde] guerre [mondiale], c’étaient les Juifs, et maintenant, de plus en plus c’est l’islam ».

A bien regarder, les bosniaques et les peuples « balkano-musulmans » seraient presque plus européens que les Européens. Deni, un sarajévien de 23 ans, président d’une ONG de jeunesse, aime citer la devise de l’Union européenne, « Unie dans la diversité ».  Que ce soit en Fédération de Bosnie-Herzégovine (FBiH), en Albanie ou au Kosovo,  c’est à dire sur les territoires avec une population majoritairement musulmane, on voit toujours d’un oeil très favorable une adhésion future à l’Union européenne.

(source citée: http://www.guillaume-daudin.info/blog)

 

Les mosquées de Travnik

17 mars 2011

Ce mercredi matin 16 mars, au lycée Auguste

 

Ce mercredi matin 16 mars, au lycée Auguste BLANQUI, 54 rue Charles Schmidt, 93404 Saint-Ouen, l’ambiance était quelque peu électrique… Plusieurs jeunes filles sont arrivées dans l’enceinte du lycée vêtues de robes longues en signe de solidarité avec la dizaine d’élèves accusées de commettre le délit de port de vêtements longs !

Sur place, étaient présents trois représentants de parents d’élèves, ainsi que deux autres parents d’élèves qui avaient des enfants concernés par la croisade lancée par la principale de l’établissement et son équipe. Après discussion avec l’ensemble des parents présents, le représentant du conseil des imams de France a proposé à ces derniers de l’accompagner au rendez-vous qui avait été pris la veille pour 9 heures!

Malgré la résistance manifestée par la proviseure qui préférait recevoir chaque personne présente individuellement, et face à l’insistance des représentants des parents d’élèves, la réunion a finalement eu lieu avec l’ensemble du groupe.

Durant le temps de la réunion, toutes les filles porteuses du vêtement incriminé « ont été mises en quarantaine au CDI », Il est nécessaire de rappeler que ces élèves savaient qu’à partir de ce mercredi elles ne pourraient plus se rendre en cours si elles n’étaient pas vêtues d’une façon considérée républicaine et laïque… selon les critères évidemment arbitraires des fonctionnaires de ce lycée!

La réunion a donc commencé par l’intervention du représentant du conseil des imams de France qui a exprimé une incompréhension et une indignation face à ce comportement particulièrement discriminatoire et zélé, mené par une administration, qui est en train de s’attaquer aux droits constitutionnels que possède tout individu quant à sa liberté de se vêtir comme il lui sied dans la mesure où le vêtement qu’il porte ne porte pas atteinte à la pudeur!

Ce dernier a particulièrement insisté sur le rôle de l’équipe pédagogique d’un lycée et sur celui du corps enseignant qui est celui de faciliter les apprentissages fondamentaux de ces élèves, qui rappelons-le pour un certain nombre d’entre elles, sont à quelques semaines seulement du passage de leur examen du baccalauréat, et non celui de les perturber psychologiquement dans un moment où elles sont tout entières concentrées sur une échéance si importante pour elles et leur avenir!

Les interventions des autres parents sont toutes allées dans cette direction et nous saluons au passage le rôle très positif des représentants des parents d’élèves qui n’ont pas fait la moindre concession face à de tels agissements discriminants. Force est de constater par contre, que les réponses formulées par la proviseure et son adjointe se sont avérées quant à elles, à la hauteur de leurs agissements islamophobes !

Elles n’ont eu de cesse en effet de mettre en avant le fait que la loi contre le voile interdisait tout signe ostentatoire au sein d’un établissement scolaire .Cela signifie donc que Mme la proviseure et son adjointe ont décrété, en cœur, que les vêtements portés par ces élèves étaient ostentatoires. Une discussion s’est donc évidemment engagée autour de ce point central et sur les éléments qui déterminent l’ostentation dans les robes portées par ces filles . Et voilà ce qui est ressorti de manière claire et hallucinante : puisque ces vêtements sont principalement portés par des musulmanes, ils deviennent de facto ostentatoires et non laïcs ! La clé de cette méprisable affaire réside précisément dans cet élément !

Ce serait donc - selon l’appréhension de ces deux fonctionnaires de l’Education nationale – celui qui porte tel ou tel type de vêtements qui donnent à ces derniers leur signification secrète ! Selon donc que tu t’appelles Marie ou Aïcha, la longue jupe noire dont tu te vêts n’est plus porteuse du même message et n’est donc pas acceptable de la même façon au sein d’un établissement scolaire. Purement raciste ! Non ?!

Des questions ont donc été posées à nos deux nouvelles législatrices en chef au sujet de la longueur à partir de laquelle commence selon elles, l’ostentation, et celle à partir de laquelle la longueur d’une robe est considérée comme laïque ! (Cela peut donner une idée sur la situation ubuesque dans laquelle le groupe se trouvait.)

Tout au long de cette réunion, la principale et son adjointe ont fait savoir à plusieurs reprises qu’elles étaient dans une phase de dialogue et ce dans le but d’expliquer la loi, et qu’en attendant la fin des entretiens, qui désormais auraient lieu en présence des parents des élèves concernés, les filles qui manifestement sont considérées par ces fonctionnaires comme « hors la loi » allaient rester « étudier » au CDI. Les professeurs allaient se charger de leur remettre les polycopiés des cours auxquels elles ne pouvaient plus assister ! L’étonnement fut manifeste chez toutes les personnes présentes ; cette explication sur la mise en quarantaine durant les jours à venir de ces enfants eut pour conséquence de faire monter quelque peu le ton des discussions au point même de faire subitement retrouver quelque peu leurs esprits aux deux fonctionnaires en leur faisant prendre conscience de l’extrême gravité d’une telle décision discriminatoire et humiliante pour ces élèves.

In fine, il ressort de cette réunion que les entretiens continueront avec le reste des filles inscrites sur la Liste et qu’en attendant, les élèves pourront être admises en cours et ce jusqu’à une décision finale qui, comme l’a expliqué Madame la principale, sera prise en concertation avec la hiérarchie de l’Education nationale (inspection académique, rectorat, ministère de l’Education nationale ? La liste est longue!...)

P.S. : Si nous en sommes arrivés là, c’est que les dizaines voire les centaines d’incidents de ce type qui se produisent chaque année en France ne sont pas rendus publics, ni médiatisés. Il convient donc absolument de sortir de cette spirale infernale du silence qui laisse dans leurs blessures tant de musulmans impunément stigmatisés !

(Source utilisée : http://soutien-palestine.blogspot.com)


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